Les Émissaires de la Pestilence
Sous les cieux pourris et corrompus du monde-démon de Nurgathis, cinq imposants Plague Marines progressaient à travers les terres pestilentielles. Des rivières de bile et de miasmes verdâtres coulaient autour d’eux, nourrissant les champs de moisissures mutantes. Leur mission était simple mais cruciale : traquer et capturer le Lieutenant Primaris Calcius des Space Marines, un commandant tenace de l’Ordre Ultramarine qui avait osé défier la volonté du Grand-Père Nurgle sur cette planète souillée.
Guidés par la corruption sacrée de leur maître et les murmures des démons, les Plague Marines ressentaient la présence du lieutenant comme une piqûre d’agacement au milieu de leur paradis pestilentiel. Mais lorsqu’ils atteignirent leur destination – la vaste citerne bubonique, une installation clé pour répandre les bénédictions pestilentielles de Nurgle – ils découvrirent que l’ennemi restait insaisissable.
Maladros le Fétide, le chef du groupe, leva une main gantée de pustules pour stopper la marche. Les bruits écœurants des bulles de miasmes éclatant dans la citerne emplissaient l’air. Des empreintes d’armure énergétique bleu cobalt marquaient le sol boueux.
« Il était ici… » grogna Maladros d’une voix gargouillante. « Mais ces traces sont trop évidentes. Ce loyaliste rusé nous tend un piège. »
Les autres marines grognèrent d’approbation, leurs corps grotesques vibrant sous le poids de leurs mutations.
Vorruk le Bileux, porteur d’une arme à toxines bouillonnante, ricana. « Un piège ? Quelle douce opportunité pour propager notre bénédiction divine. Laissez venir le danger, il ne fera qu’alimenter nos offrandes à Nurgle ! »
Ils suivirent les empreintes jusqu’à une alcôve entourée de fûts dégoulinants de bile toxique. Une simple bannière en lambeaux portant l’insigne des Ultramarines flottait dans la brume stagnante.
Phorax le Chancreux, dont les tentacules mutés remplaçaient les mains, siffla d’un ton méfiant. « C’est un leurre. Calcius joue avec nous. »
Maladros approcha de la bannière et la déchira, révélant un étrange dispositif fixé au mur – une charge d’explosif de plasma improvisée. Les runes s’illuminèrent soudain, déclenchant une explosion éclatante.
La détonation envoya une onde de choc dévastatrice, projetant les Plague Marines dans toutes les directions. Pourtant, même face à une telle destruction, leur résilience surnaturelle les protégea. Les plaques d’armure pourries furent carbonisées, les chairs rongées par le plasma, mais aucun ne succomba.
Maladros se releva lentement, une lueur de satisfaction morbide dans les yeux. « Ce petit insecte croit qu’il peut nous détruire avec une explosion ? Pathétique. La douleur n’est qu’une autre bénédiction. »
Un autre indice brillait dans la fumée résiduelle : une lame gravée des serments de Calcius, plantée dans un cadavre en décomposition. Le lieutenant Primaris jouait un jeu dangereux, espérant les égarer ou les affaiblir.
Mais Throx le Chancreux, dont les tripes infectées vibraient de joie perverse, grogna : « Il croit semer la confusion, mais il ne fait qu’attirer notre faveur divine. Il n’y a pas de fuite possible. Nous sommes éternels. »
Maladros se tourna vers ses frères de corruption. « Continuons. Le miasme de la ruine nous guidera. Calcius peut courir, mais il ne pourra jamais échapper aux bénédictions du Grand-Père Nurgle. Nous le trouverons, et il rejoindra cette planète dans l’éternelle putréfaction. »
Le groupe reprit sa traque, implacable et inébranlable. Calcius pouvait semer des faux indices et poser des pièges, mais les émissaires de Nurgle étaient des forces de la nature corrompue, des incarnations de la persévérance morbide. Chaque pas les rapprochait du loyaliste.
Ils ne connaissaient ni repos, ni fatigue. Calcius apprendrait que même les cieux et les terres en putréfaction de Nurgathis étaient du côté des Plague Marines. La bénédiction de Nurgle les guidait, et aucun mortel, fût-il un Primaris, ne pourrait échapper à la pestilence éternelle.
A suivre…